En avion de chasse
Aussi loin que remontent mes souvenirs, j’ai toujours été fasciné par les avions de chasse. Il fallait donc bien qu’un jour, je concrétise ce vieux fantasme : effectuer un vol à bord de l’un d’eux. Ce que j’ai finalement fait lundi dernier. Ca a commencé à Paris Pontoise. Je me suis présenté au matin, un peu impatient. J’avais mal dormi la veille à l’idée de ce qui m’attendait. Après l’incontournable briefing où l’équipe m’a décrit l’appareil, j’ai enfilé ma combinaison de vol puis me suis rendu sur le tarmac. Le Fouga Magister m’y attendait. Comme il revenait justement d’un vol, j’ai croisé en cours de route le client précédent, qui était légèrement pâlot. Je lui ai demandé comment cela s’était passé pour lui et il m’a montré un peu gêné son sac à vomi. Cool. Le ventre noué, je me suis donc hissé à bord du Fouga et harnaché au siège. Quelques minutes plus tard, on était parti. Je dois reconnaître que le décollage est passablement décevant. Contrairement à ce que pensais, la poussée est très linéaire. J’ai surtout été frappé par la stabilité de l’appareil : il reste stable en dépit des rafales de vent. La première partie du vol a été plutôt paisible. Puis le pilote m’a demandé par le casque-micro si on pouvait amorcer la partie acrobatique. J’ai répondu avec un sourire. Mais quand ça a vraiment commencé, j’ai vite cessé de sourire ! On a commencé par une vrille à gauche, puis une autre à droite, histoire de se mettre en jambes. J’ai eu l’impression d’être écrasé contre mon siège. On a immédiatement enchaîné par une série de tonneaux. La pression m’a de nouveau plaqué au siège. Mon champ de vision s’est rétréci et je me suis immédiatement contracté pour éviter le black-out. Après le dernier tonneau, le pilote a vérifié que j’étais toujours partant avant d’aller plus loin. Les acrobaties se sont alors succédées à un rythme d’enfer : looping, boucles, vol dos. Le pilote semblait décidé à me faire goûter à tout. A peine avions-nous terminé une figure qu’une autre suivait. Le pilote me demandait régulièrement si j’étais toujours présent, et je répondais avec un sourire à la Humpty Dumpty. Malgré l’intensité des évolutions qui allait de plus en plus loin, je me laissais progressivement aller, jouissant pleinement de ces sensations incroyables. Étonnamment, c’est lorsque la phase de voltige s’est terminée que j’ai commencé à avoir la nausée. J’ai commencé à comprendre pourquoi le client précédent avait vomi. En définitive, j’ai fini par remplir moi aussi le petit sac délivré en début de vol… Suivez lien pour le détail de l’expérience de vol en avion de chasse.