Libre marché: la pratique

Le mois dernier, je me suis rendu en Ile de France, à Paris, pour assister à un colloque plutôt étonnant. En effet, celui-ci était consacré au libre marché, et ce dernier y était présenté comme un énorme sondage d’opinion. Une acception qu’avec le recul, j’approuve complètement. Chaque jour, en effet, les opinions de millions de producteurs et d’acheteurs se retrouvent et se confrontent sur le libre marché. Sans le moindre coup de téléphone et sans qu’il soit même besoin de le leur demander, tous livrent leurs préférences. Préfèrent-ils regarder un film sur leur ordinateur ou à la télévision ? Préfèrent-ils assister à un match de football ou se rendre au musée ? Tout y passe. Il ne peut y avoir de sondage d’opinion plus absolu et plus constant que celui proposé par le libre marché. On peut demander à ces mêmes individus de répondre à des sondages sur leur façon de regarder les films ou leurs pratiques culturelles, mais on est alors sûr d’obtenir des résultats… moins sûrs, justement. Tout d’abord, l’organisation d’un sondage de ce type est toujours compliquée à l’écrit. Et quand ils seraient sortis, les résultats seraient en outre déjà périmés. De plus, comment ce sondage pourrait-il être plus pertinent que le libre marché ? Il y a en effet souvent une différence entre les préférences affirmées et celles attestées. Ainsi, toute personne peut très bien énoncer, lorsqu’on l’interroge, être insatisfaite dans son travail et être grande consommatrice de telle marque de bière. Mais la seule preuve effective de ces assertions reste finalemnet son comportement sur le libre marché. Chaque tractation affirme les préférences réelles du client. À chaque moment, chacun affirme ce qu’il pense et ce qu’il ressent. Que ce soit dans un supermarché ou sur le marché du travail, il est toujours question de choix libres. Tous les jours, chaque citoyen fait des millions de choix. Bien qu’il soit chimérique de déterminer avec précision quel individu fait tel choix pour quelle raison (et heureusement !), il est cependant possible de connaître le résultat final de ces choix : la quantité de bière vendue lors d’une douce soirée d’été, le prix moyen d’une chambre d’hôtel le week-end par rapport à la semaine… Dans tous les cas, la formule reste la même : un bien (ou service) attendu, apprécié ou introuvable, voit son prix grimper, tandis qu’un autre moins demandé, moins populaire ou largement disponible, voit son prix s’alléger. Ce colloque à Paris était intéressant à suivre, car il associait au final libre marché et liberté individuelle, libre marché comme lieu d’expression des libertés. Cet aspect-là du libre marché est rarement développé et méritait bien un petit mot de ma part. Je trouve cela très intéressant et je vous réfère également aux spécialistes de la mission de prospection pour ceux qui voudraient une approche pratique de la démarche.

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18. mai 2015 par admin
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